Arheološki Vestnik (May 2021)
Stara Kourim — osrednje gradišče rodu Zličani v IX.—X. stol. na Češkem
Abstract
Stara Kourim est située quelque 50 km à l’est de Prague au SE de la ville de Kourim, arr. de Kolin. Aujourd’hui Stara Kourim est une1 colline avec 40 ha de surface. Au nord la colline est fortifiée, avec une triple fortification de rem[1]parts, sur les autres côtés elle est consolidée ipar un escarpement naturel sur le petit fleuve de Kourimka. La clôture intérieure mesure quelque 6 ha. La plus forte des ceintures de remblais est formée par le rempart extérieur, sa hauteur est aujourd’hui de 5—4 m., sa longueur de plus de 1500 m. Les deux remparts restants ne sont pas si forts. Celui du milieu est 800 m. long, l’interieur a une longueur de 400 m. Le rapport le plus ancien sur Kourim provient du chroniqueur du Moyen Age Kristiân, l’auteur de la «Légende sur S. Vaclav» au milieu du Xème siècle, dans son rapport il raconte la bataille entre le duc de Kourim Radslay et le prince bohémien S- Vâclav, où ce dernier remporte la victoire. La légende de S. Vâclav «Oriente iam sole» du XIIIème siècle complète le premier rapport. Le chroniqueur Dalimir lie Kourim avec le centre de la tribu de Zličani, il appelle Kourim Zlick et considère ce nom comme plus ancien. Pour l’identité des deux noms porte témoignage aussi le registre terrien Uber contractionum» de l’an 1529. Stara Kourim est le centre véritable de la tribu de Zlick, la rivale la plu6 acharnée des habitants de Prague de Premisi. Font mention de l’enceinte for[1]tifiée encore les chroniqueurs Widukind du Xème s., W. Hâjek et B. Praprocky, niais leurs données sont plus ou moins inventées. Les résultats de recherches établis prouvent que Starà Kourim, originalement appelée Liczko ou Zlioko, était le centre du duché de Kourim, qui représentait le coeur de la souche des Zličani, ce duché comprenait le territoire de la Labejusqu’à la Bohême méridionale. La tribu des Zličani était bordée de Tchèques, des Croates de barrière pays de la Labe et de Dublets de la Bohême méridionale. De ce coeur de souche fut développé le domaine féodal des Slavnikovci. Pendant les recherches d’une dizaine de saisons de travail sur ce territoire on a établi la stratigraphie verticale et la stratigraphie horizontale et on a con[1]staté que Starà Kourim a une très ancienne tradition préslave. La colonisation slave a pris son développement et ses changements propres. La colonie préslave. La plus ancienne colonie est originaire des temps derniers de la céramique à rubans pointillés et de la céramique jordanique de la fin du fflèine millénaire a. n. è. On y a découvert une colonie non fortifiée et on y a trouvé une série d’objets appartenant à la colonie avec des foyers et de la céramique énéolithique du groupe des coupes eu entonnoir. Les habitants énéolitbiques colonisaient le côté sud de l’enceinte, parce qu’il était fortié déjà naturellement ou, tout au plus, il n’était pas nécessaire d’y ajouter trop. Dans la clôture il y avait une suite d’habitations avec les foyers et caves. Le matériel céramique et d’os s’accorde culturellement avec les enceintes sur la hauteur. Y prévalent les vaisseaux aux anses tunneliformes, ansa lunata etc. Ce matériel est plus récent que la céramique des coupes en entonnoir, qui sont caractéristiques pour la colonie fortifiée sur la rive.nord-est de Starà Kourim. Il appartient à l’énéolithique un groupe de douze squelettes accroupis avec les dons sépulcraux: amphores aux anses sur le ventre, coupes aux cols cylindriques et ornementées avec empreintes de lisses etc. Entre 1100 et 700 a. n. e. Starà Kourim fut colonisée pour la deuxième fois, à savoir sur la place centrale de l’enceinte dans la proximité de la sonrce na[1]turelle appelée le petit lac de Libuša. On y trouva des traces des bâtiments à colonnes de la phase de la culture luisacienne. Sur la côte est de l’acropole on découvrit une cave mi-souterraine de la période de la culture Knovique. Il ne s’y agit pas d’une colonie entière mais de propriétés séparées comme elles sont connues, de cette époque, dans la Bohême et Moravie. Une cave double avec un moulin à bras appartient à la période du temps avant l’époque des enceintes. Elle fut datée au moyeu d’un peigne d’os triangu[1]laire et appartient à l’époque romaine la plus récente, IVe — Ve siècles de n. è. A la même époque appartient aussi le vaisseau du type de Prague, il fut trouvé dans le remblai du rempart slave qui représente déjà la trace d’une colonisation slave de Starà Kourim la plus amcienne. La première colonisation slave est fixée par la céramique ouvrée à bras franc et finie sur le tour de potier, elle est de la période moyenne du temps des enceintes, entre 800 et 950- Les vaisseaux d’argile ont les cols plastiques, il« sont décorés par des lignes ondoyantes séparées ou en groupes. Sur la céramique sont richement représentés les zones pointillées au moyen du peigne et les lignes marginales incisées, ce qui est caractéristique pour, le développement plus récent. Sur le fond se trouvent de simples signes de fossettes ou des croi[1]settes plastiques. La céramique de Kourim est très différente de la céramique des tribus tchèques, surtout dans l’ornementation. Il y a aussi, dans les formes, quelques traits communs avec les ateliers tchèques du nord, avec les ateliers lusaciens et moraviens (p. e. la céramique de la forme de Blučin). La période de la colonisation slave la plus ancienne. Toute enceinte présente avant tout som caractère de défense. Ce vaut aussi pour l’enceinte de Kourim. 17 Arheološki vestnik 253La superficie de la clonisation la plus ancienne n’était pas très peuplée. Les fouilles slaves tout près du rempart et sur le côté sud portent témoignage plus pour une garnison militaire que pour une riche colonisation. La matériel trouvé appartient au temps moyen de l’époque des enceintes. La deuxième période de la colonisation slave. Dans cette période l’enceinte fortifiée fut divisée en trois parts par deux remparts: par l’extérieur et par le rempart du milieu: la superficie intérieure, celle du milieu et par un faubourg extérieur très étendu. La technique de fortification était baisée exclusivement sur la construction en bois. Dans le remblais extérieur la construction du rem[1]part consiste dans coffres en bois — 4 X 4m — remplis avec l’argile. A l’intérieur le retranchement est étayé par de puissants piliers de bois, en distances régu[1]lièeres de 180 cm, qui, à deux ou à trois, soutiennent le rempart jusqu à la hauteur de 4—5 m. En dehors du rempart il y a une fosse profonde de 5 m, la hauteur entière de la fosse et du remblais est donc de 10 m. On a établi aussi la porte d’entrée. Le rempart intérieur fut construit semblablement au premier, peut-être était-il un peu plus bas. Cette technique de construction de remparts sane pierres e*st caractéristique pour les tribus tchèques de l’est ainsi que pour les tribus croates et polonaises. Dans l’espace central de l’enceinte se trouve un petit lac de source appelé le petit lac de Lubiša. Ici il y avait un accumula[1]teur d’eau étendu et foritifié, 30 X 70 m. Une autre construction considérable de la deuxième période de construction slave est une bâtisse de salle tout près du remblai du deuxième rempart sur l’acropole de l’enceinte. Elle a 4—6 m de largeur et 90 m de longueur. La grandeur et la construction dû bâtiment sont d’une particularité spéciale. Les traces montrent que la paroi était formée de cinq rangs de pieux enfoncés dans le sol. Les pieux du rang du milieu furent enfoncés verticalement les autres obliquement et inclinés vers le rang de milieu, toute la ceinture est large de 150 cm. La hauteur maximale était de 580 m. A la hauteur de 2,20 m la paroi était partaigée, la partie supérieure était ouverte pour la lumière et pour l’air. Les deux parois latérales étaient absidales. Le long de. l’axe il y avait quelques piliers de support pour le toit. Du côté sud de la construction il y avait deux entrées sur les lieux où la ceinture des pieux était interrompue dans une largeur de 2 m. La grandeur et l’importance de la con[1]struction sont uniques dans le monde slave. Des construction éntendues sont connues dans lai Westphalie mais elles sont bien plus petites (29 m) et apparti[1]ennent à la fin du VIIIème siècle, iandis que la nôtre appartient à la deuxième moitié du IXème siècle. L’orientation est partout E—O. On peut difficilement supposer l’influence entre les deux territoires, bien qu’il puisse s’agir de contacts commerciaux et semblables très éloignés. La construction était pro[1]bablement partagée par une cloison en deux parties: une destinée aux demeu[1]res et l’autre comprenant un rang de cave® de la colonie. Pour quelques unes de ces dernières on a pu constater qu’elles servaient de caves de dépôt; Sans doutes la construction était utilisée comme magasin de denrées pour l'enceinte toute entière ou comme abri temporaire en temps de guerre. La construction fut détruite par le feu à la fin de la deuxième période slave et ne fut plus reconstruite. On date lai nouvelle Kourim, Kourim de la phase slave plus récente, à peu près du premier quart du X«me S. La troisième période slave montre le développement le plus avancé. L’étendue et le caractère de l’endroit ne sont pas changés. Comme le feu ne détruisit que le rempart du remblais du milieu et la fortification et la colonie sur l’acropole,le renouvellement dans la phase slave plus récente ne comprend que cette place. La phase slave plus récente est caractérisée par la densité de la population, par la richesse des fouilles, par une technique nouvelle, utilisant la pierre, et par une civilisation plus développée, p. e. le pavage. De temps en temps on réparait le remblai extérieur, mais le caractère général du vaste remblai de bois et d’argile ne fut pas changé. La construction du rempart central, qui défendait la superficie chi milieu et l’acropole, fut complètement changée. La paroi de bois frontale fut remplacée par un front de pierre d’ainsi nommé type Premisi. Cette manière de fortification était usuelle chez les tribus slaves occidentales: tcheco[1]lusaciennes et serbo-lusaciemnes, s’accordant probablement avec l’influence de l’ouest. On peut dater de la phase récente les objets sur l’acropole et sur la pente est de l’acropole. La grandeur des objets sur l’acropole est de 8X8, 14 X 7 et de 12 X 25 m. L’objet de 60 X 60 n’est pas la construction mais le pave en bois. Dans la proximité du petit lac de Libusa les conduits se trouvent dans les caves des objets et ces objets représentent des unités de construction. Il paraît que ces constructions abondaient sur le côté nord et au milieu, tandis que le côté sud était libre. En 1956 on établit par l’analyse à phosphore un cime[1]tière de la période la plus récente de la colonisation slave. Le cimetière était situé à l’intérieur des fortifications de Kourim tout près de l’accumulateur d’eau de Libušinka. On examina 40 tombeaux sains dons sépulcraux céramiques; les tombeaux sont orienté O.—E. Comme dons sépulcraux on y trouva des couteaux, de la menue parure, des perles etc. Le cimetière prouve ( [ l i e dans la phase la plus récente de la colonisation slave les propriétaires du cimetière étaient déjà chrétiens. Le cimetière de la période plus ancienne, préchrétienne, était situé au dehors de l’endroit peuplé. Le quatrième et dernier horizon slave n’est pas particulièrement développé, il ne présente que quelques foyers et traces d’habitations, qui se trouvaient immédiatement derrière le rempart fortifié du milieu. On examina en partie aussi l’enceinte voisine de S. George à Kourim. Par son rempart transversal et avec quelque fouilles aceindentelles, cette enceinte faisait penser à une enceinte plus récente de la période romane. Les recherches ultérieurses permirent de dater cette enceinte des IXe—XID siècles. Notre enceinte représente une forteresse militaire centrale de laquelle dépendait un réseau d’enceintes secondaires. Cette enceinte était la cour du chef de la tribu et l’abri pour un grand nombre d’ha[1]bitants de l’enceinte et des alentours. La technique des fortifications et de menues fouilles prouvent une grande activité des artisans. Quelques signes permettent la conclusion que la place fotifiée autour de l'accumulateur d’eau était en même temps l’endroit sacré du culte payen.