Pallas (Oct 2012)
Les communautés grecques en Babylonie (viie – iiie s. av. J.-C.)
Abstract
Aux époques néo-assyrienne (728-626 av. J.-C.) et néo-babylonienne (626-539 av. J.-C.), la présence de communautés grecques en Babylonie semble avoir été principalement le résultat de déportations. L’intégration de la région à l’empire perse, en contact direct avec le bassin égéen, eut pour effet d’accroître cette présence, qui n’apparaît plus exclusivement forcée durant l’époque achéménide (539-331 av. J.-C.). La conquête de l’empire par Alexandre le Grand, en 331 av. J.-C.,changea la donne : la Babylonie se trouve désormais sous contrôle direct des Macédoniens. L’implantation hellénique, stimulée par l’établissement d’un réseau administratif et militaire dans les nouvelles poleis grecques et les villes « indigènes », se diversifie alors. L’abondante documentation cunéiforme, complétée par les sources classiques et les données archéologiques, permet de dresser à grands traits un bilan des formes, des enjeux et des évolutions de la présence grecque en Babylonie. During the Neo-Assyrian (728-626 B.C.) and the Neo-Babylonian periods (626-539 B.C.), the settlement of Greek communities in Babylonia seems to have mainly resulted from deportations. The regional integration to the Persian Empire, which was directly connected to the Aegean basin, furthered Greek presence, which does not appear to have been exclusively constrained during the Achaemenid period (539-331 B.C.). Alexander’s conquest of the empire (331 B.C.) changed the deal : Babylonia was now under direct control of the Macedonians. The Hellenic settlement, fostered by the creation of an administrative and military network in new Greek poleis and « native » cities then becomes more diverse. The rich cuneiform documentation, completed by classical sources and archaeological data, allows us to sketch a picture of the forms, stakes and developments of Greek presence in Babylonia.
Keywords