Percées (Jan 2020)

Quand L’imposture fait son cinéma : lecture cinéfictionnelle d’une pièce d’Evelyne de la Chenelière

  • Jeanne Murray-Tanguay

DOI
https://doi.org/10.7202/1084062ar
Journal volume & issue
no. 4

Abstract

Read online

À partir d’un point de vue subjectif, cet article propose l’examen de l’influence de l’esthétique filmique sur la pièce L’imposture (2009) de la dramaturge québécoise Evelyne de la Chenelière. En articulant le concept sémio-pragmatique de la cinéfiction, développé par Sylvano Santini, aux théories récentes en matière de lecture dramatique, j’évalue comment la pièce parvient à performer les images, les mouvements et les techniques du cinéma dans mon esprit. Je démontre que l’omniprésence de l’écran dans le texte favorise la création d’un pacte cinématographique, celui-ci étant renforcé par une abondance de tropismes du septième art. Une fois le pacte accepté, le « travail de suture » (Métais-Chastanier, 2006) entre les scènes et les différents niveaux dramatiques de la pièce peut être envisagé et actualisé à l’aune de l’esthétique du montage. Enfin, j’examine comment ce « travail de suture », sans cesse pointé du doigt par de la Chenelière, peut révéler une critique des vérités fabriquées.

Keywords