Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada (Jan 2017)

Estimation des calories supplémentaires liées à la consommation d'alcool comme facteur potentiellement négligé de l'obésité chez les jeunes

  • Kate Battista,
  • Scott T. Leatherdale

DOI
https://doi.org/10.24095/hpcdp.37.6.03f
Journal volume & issue
Vol. 37, no. 6
pp. 210 – 217

Abstract

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Introduction : Les taux d'obésité chez les jeunes ne cessent d'augmenter au Canada. Dans cette étude, nous avons réalisé des estimations conservatrices des calories excédentaires susceptibles de découler de la consommation d'alcool en fonction des habitudes de consommation courantes chez les jeunes Canadiens, afin de déterminer si la consommation d'alcool devrait être prise en compte dans les futures stratégies de prévention de l'obésité. Méthodologie : Des données portant sur 10 144 élèves de 12e année ayant participé à l'étude COMPASS (2013-2014) ont été utilisées pour estimer l'apport calorique annuel provenant de la consommation d'alcool. Pour effectuer nos estimations, nous avons classé les boissons alcoolisées en trois catégories, en fonction de leur teneur moyenne en calories (coolers à base de vodka; bière 5 %; bière 4 %, vin et spiritueux) et de la fréquence de consommation et d'abus occasionnel d'alcool (ou hyperalcoolisation rapide). Résultats : Les résultats ont indiqué un apport calorique potentiel élevé chez les élèves qui s'adonnaient aux abus occasionnels d'alcool, ainsi qu'une forte variabilité dans les estimations de l'apport calorique en fonction des habitudes de consommation courantes associées aux différents types de boisson. Par exemple, 27,2 % des élèves s'adonnaient à un abus occasionnel d'alcool une fois par mois, ce qui représente une consommation de 6 000 à 13 200 calories par année (soit 0,78 à 1,71 kg de gras). Pour les 4,9 % d'élèves qui s'adonnaient à un abus occasionnel d'alcool deux fois par semaine, le nombre de calories consommées en une année se situerait entre 52 000 et 114 400 (soit 6,74 à 14,83 kg de gras). Conclusion : Les recommandations en vigueur pour la prévention de l'obésité chez les jeunes ne tiennent généralement pas compte de la consommation d'alcool. Étant donné à la fois les taux élevés de consommation d'alcool et d'abus occasionnels d'alcool fréquents chez les jeunes mis en lumière dans cette étude et la grande quantité de calories que contiennent les boissons alcoolisées, tenir compte de la consommation d'alcool dans les efforts de prévention de l'obésité chez les jeunes serait pertinent.

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