Recherches (Dec 2013)
La lingua della vita e la lingua della memoria
Abstract
L’écrivain d’origine brésilienne Julio Monteiro Martins évoque tout d’abord, dans un hommage personnel, trois auteurs italiens de la migration déjà disparus et il décrit leurs œuvres. Il s’agit d’Heleno Oliveira, Thea Laitef et Egidio Molinas Leiva. Puis, il parle des genres littéraires et, en particulier, de la tradition du xixe siècle du roman “fleuve” et il la compare à la tradition moderne du récit en analysant la convergence formelle avec la sensibilité contemporaine du “zapping”, à savoir la fragmentation de la perception. Ensuite, dans la partie centrale de son intervention, il parle des “langues de la mémoire” : le portugais, sa langue maternelle ; l’anglais, la langue littéraire de son enfance ; et l’espagnol, la langue de sa jeunesse. Il traite aussi de la prose et de la poésie hispano-américaines des années de résistance contre les dictatures militaires de son continent. Enfin, il évoque l’italien, qui l’appelle “la langue de la vie”, apprise à l’âge de la maturité. Il construit une comparaison entre sa langue maternelle et celles qu’il appelle “les langues sœurs”, apprises plus tardivement dans sa vie, et avec lesquelles s’instaurent un lien plus égalitaire et mûr, plus conscient. Avec ce concept de “langues sœurs”, inventé par l’auteur-même, il essaie d’atteindre le cœur de cette expérience, qui consiste à choisir comme langue littéraire une langue différente de la langue de son origine culturelle. Une expérience qui, plus que tout autre, caractérise la littérature migrante du xxie siècle.
Keywords