INRAE Productions Animales (Feb 2001)

Mesurer l’épaisseur de lard dorsal des truies pour définir leurs programmes alimentaires

  • J.Y. DOURMAD,
  • M. ETIENNE,
  • J. NOBLET

DOI
https://doi.org/10.20870/productions-animales.2001.14.1.3724
Journal volume & issue
Vol. 14, no. 1

Abstract

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Pour optimiser les performances de la truie et sa longévité, il est important d’adapter régulièrement les apports alimentaires de façon à contrôler l’état des réserves corporelles et éviter ainsi les situations d’engraissement ou d’amaigrissement excessif, qui sont préjudiciables à de bonnes performances de reproduction. La gestation apparaît la période privilégiée pour reconstituer un niveau de réserves corporelles adéquat. Pour cela il est nécessaire de disposer de critères objectifs d’évaluation des réserves, de fixer des objectifs en fonction du stade physiologique et de traduire ces objectifs en termes d’apports nutritionnels. La démarche proposée consiste à évaluer les besoins énergétiques de la truie en gestation sur la base d’une approche factorielle prenant en compte l’importance des réserves à reconstituer, ces réserves étant évaluées à partir du poids vif et de l’épaisseur de lard dorsal mesurée aux ultrasons. Sur la base des informations obtenues expérimentalement ou en élevage, on peut retenir, pour des femelles croisées Large White x Landrace, un objectif d’épaisseur de lard dorsal (mesuré au niveau de la dernière côte à 6,5 cm de la ligne médiane) de 16 à 19 mm au sevrage et de 19 à 22 mm à la mise bas, quel que soit le numéro de portée, l’écart entre ces deux objectifs devant se situer entre 2 et 4 mm. En pratique, le plus important pour atteindre ces objectifs est de favoriser au maximum la consommation pendant la lactation, l’alimentation pendant la gestation servant seulement à corriger l’état des réserves.