Parasite (Mar 2008)

Diversité du cortège en Siphonaptères chez le tamia de Sibérie (Tamias sibiricus Laxmann) introduit en Forêt de Sénart (Ile-de-France)

  • Pisanu B.,
  • Marmet J.,
  • Beaucournu J.-C.,
  • Chapuis J.-L.

DOI
https://doi.org/10.1051/parasite/2008151035
Journal volume & issue
Vol. 15, no. 1
pp. 35 – 43

Abstract

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Lors de piégeages du tamia de Sibérie, Tamias sibiricus, effectués en 2004, 2005 et 2006 en Forêt de Sénart (Essonne), 471 individus différents ont été examinés. Sur 463 d’entre eux (1891 captures-recaptures), 383 puces ont été collectées et identifiées. En 2005, 120 puces ont également été collectées sur le même site chez 65 campagnols roussâtres, Clethrionomys glareolus, et 25 mulots sylvestres, Apodemus sylvaticus. Ceratophyllus sciurorum sciurorum constitue à elle seule 73,6 % du peuplement en Siphonaptères chez les tamias avec des prévalences annuelles (P) comprises entre 8 et 13 % et des intensités moyennes (I) entre 1,1 et 1,6 puces par individu. Parmi les six autres espèces trouvées sur ce Sciuridé allochtone, Ctenophthalmus agyrtes impavidus représente 17,2 % du peuplement (P : 1,6-2,2 %; I : 1,1-2,6) et Megabothris turbidus, 8,1 % (P : 0,8-1,9 %; I : 1,0-1,4). Ces deux dernières espèces forment respectivement 60,8 % et 36,6 % du peuplement de Siphonaptères du campagnol roussâtre et du mulot sylvestre. Originaire d’Asie, les tamias n’ont importé avec eux aucune espèce de puces à Sénart, vraisemblablement en relation avec son maintien en captivité avant son implantation en nature. Les abondances en C. s. sciurorum augmentent avec les densités en tamias adultes et celles des juvéniles en été; elles tendent à décroître chez les adultes lorsque les abondances en écureuils roux (Sciurus vulgaris) augmentent. Par ailleurs, les deux autres espèces de puces infectent principalement les juvéniles au cours de l’automne, sans relation avec leurs densités. Toutefois, l’indice de régularité de la diversité de la communauté en Siphonaptères augmente avec les densités en juvéniles. Collectivement, ces résultats indiquent que le lien de parenté phylétique entre les hôtes a contribué à l’acquisition de puces par le tamia. Les densités des hôtes, primaires et secondaires, jouent également un rôle dans la diffusion des Siphonaptères chez le tamia, en relation avec son utilisation de l’espace, notamment la fréquentation de terriers et de la partie aérienne de son habitat.

Keywords