Akofena (Sep 2024)
Désordre urbain dans la ville de N’Djamena (Tchad)
Abstract
Résumé : La croissance démographique de la ville de N’Djamena, suscite l’extension spatiale en milieu urbain. Cela facilite la mise en place du désordre urbain lorsque cette croissance spatiale n’est ordonnée ni canalisée par une politique d’urbanisation. La présente étude se propose d’analyser le désordre urbain dans cette ville. Les enquêtes de terrain s’appuient sur l’analyse des données secondaires collectées auprès de 886 acteurs. Ces données sont traitées à l’aide de nombreux outils dont les principaux sont informatiques et celles-ci déboucheront aux résultats. De cette analyse, il en découle que N’Djamena, concentre 40% de la population totale urbaine et connaît un taux de croissance annuelle élevé de 7%. Sur le plan démographique, la ville a connu une évolution très importante. Sa population qui était d'environ 10 000 habitants en 1937 a atteint presque 2.000.000 habitants aujourd’hui. La superficie urbaine qui était jusqu’en 1964 de 2100 ha augmente successivement de façon rapide par phagocytage des vastes terres périurbaines : 8100,47 ha entre 1990-2000 ; 12384,23 ha entre 2000-2015 pour se retrouver à 19449,54 ha en 2019. Cette double croissance démographique et spatiale se fait sans infrastructures et équipements urbains laissant libre cours à la population de pratiquer l’incivisme partout dans la ville. Par ailleurs, il a été constaté que la croissance urbaine de la ville de N’Djamena n’a pas été maitrisée mais elle est faite de manière spontanée et illégale. Ce qui entraine à son tour l’insalubrité, la pollution de l’air et de l’eau, l’accumulation des déchets, la prostitution, la délinquance et les vols à main armées. Mots-clés : Extension spatiale, désordres urbains, ville de N’Djamena, (Tchad)