Mosaïque (Oct 2016)
Un artiste qui ne cloisonne pas son art : enluminure et émail pour un même pinceau ?
Abstract
La peinture à Limoges à la fin du XVe et au début du XVIe siècle est principalement connue par la production émaillée. Toutefois, la mise au jour de plusieurs manuscrits peints par un enlumineur, baptisé ici pour la première fois « Maître de Catherine Gentille », met en lumière la carrière d’un véritable artiste limousin, foyer oublié dans la précieuse synthèse offerte par François Avril et Nicole Reynaud en 1993. La découverte de ce peintre permet également de s’interroger sur les interactions tissées entre les ateliers de peinture et d’émaillerie au cours de cette période. En effet, la production enluminée du Maître de Catherine Gentille montre des accointances stylistiques et iconographiques avec des émaux de la même époque et fait porter un nouveau regard sur les liens établis entre ces deux domaines d’activité à la fin du Moyen Age.