E-Spania (Feb 2022)

Afinidades, contaminaciones y apropiaciones en la traducción española (1630) de Le Gratie d’Amore de Cesare Negri

  • Cecilia Nocilli

DOI
https://doi.org/10.4000/e-spania.43509
Journal volume & issue
Vol. 41

Abstract

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Vingt après la publication de Le Gratie d’Amore (Milan, 1602) de Cesare Negri, apparaît en Espagne une traduction partielle de ce traité sous le titre Arte para aprender a dançar (Madrid, 1630), dédiée au prince Baltasar Carlos (1629-1646), fils de Philippe IV (1605-1665). Cette oeuvre témoigne d’un projet éducatif et culturel évident de la part du commanditaire de la traduction, Gaspar Felipe de Guzmán (1587-1645) et de son épouse, qui était aussi la tutrice du prince, Inés de Zúñiga y Velasco (1584-1647). La version espagnole est une traduction de qualité, qui corrige certaines des erreurs formelles non amendées dans la deuxième édition du traité de Negri, publiée en 1604, sous le titre de Nuove inventioni di balli.Au-delà des dernières inteprétations critiques dont ce texte a fait l’objet, cet artile montre cependant que le traducteur des Gratie d’Amore n’était pas un expert en danse espagnole, comme le suggère l’interprétation superficielle de la traduction des pas italiens qu’il transpose littéralement dans la terminologie technique espagnole. Le traducteur instaure en effet une contamination inconsciente du langage chorégraphique italien qu’il soumet au langage ibérique. Il démontre ainsi une connaissance de la danse espagnole propre à un dilettante, commune aux courtisans formés dans les bonnes manières. Ses interventions personnelles se limitent ainsi à souligner certaines analogies avec les danses les plus représentatives du style espagnol comme la folía et le torneo.

Keywords