INRAE Productions Animales (Sep 1999)

Facteurs de variation de la lipogenèse dans les adipocytes et les tissus adipeux chez le porc

  • J. MOUROT,
  • M. KOUBA,
  • G. SALVATORI

DOI
https://doi.org/10.20870/productions-animales.1999.12.4.3892
Journal volume & issue
Vol. 12, no. 4

Abstract

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Le porc, longtemps considéré comme un fournisseur de corps gras, a fait l’objet, dans les années 50, de nombreuses critiques de la part des consommateurs vis-à-vis de son adiposité. Des programmes de sélection et une meilleure connaissance des besoins alimentaires ont permis de réduire fortement l’adiposité de la carcasse et d’en augmenter la teneur en viande. Dans le même temps, des recherches sur la lipogenèse ont été conduites sur la croissance et le développement des tissus adipeux. Ces travaux, qui ont essentiellement concerné les tissus adipeux externes ou internes, sont relativement anciens et doivent être réactualisés. En effet, les porcs actuels ont une adiposité de la carcasse inférieure à 20 % alors qu’en 1960, l’adiposité était supérieure à 40 %. Les études actuelles sont aussi davantage orientées vers la connaissance du tissu adipeux intramusculaire en relation avec les qualités organoleptiques de la viande. Ce tissu est formé d’adipocytes essentiellement groupés le long des faisceaux de fibres. La teneur en lipides de la viande étant jugée trop faible par les consommateurs, il faudrait envisager de doubler la quantité de tissu adipeux intramusculaire. Les travaux présentés dans cet article ont montré que les adipocytes intramusculaires ont une capacité de synthèse lipidique supérieure à celle des adipocytes des tissus adipeux externes. On peut espérer stimuler la lipogenèse intramusculaire par des facteurs d’élevage, mais il est vraisemblable que le facteur limitant restera le nombre d’adipocytes. Il faut donc envisager de stimuler la prolifération adipocytaire, ce qui nécessite de connaître les mécanismes qui contrôlent cette multiplication. Actuellement, les travaux s’orientent vers la recherche de marqueurs de la prolifération des adipocytes intramusculaires chez le porc, mais aussi chez les autres espèces animales pauvres en lipides intramusculaires comme les volailles ou le lapin.