Canada Communicable Disease Report (Apr 2022)
Sommaire des résultats des enquêtes Tracks mises en œuvre par les Premières Nations en Saskatchewan et en Alberta, au Canada, de 2018 à 2020
Abstract
Contexte : Le système intégré de surveillance biocomportementale de l’Agence de la santé publique du Canada — Enquêtes Tracks — évalue le fardeau du VIH, de l’hépatite C et des risques associés dans les populations clés au Canada. De 2018 à 2020, les enquêtes Tracks ont été mises en œuvre avec succès par les organisations de services de santé dirigées par les Premières Nations en Alberta et en Saskatchewan. Méthodes : Les équipes responsables des enquêtes dirigées par les Premières Nations ont invité les membres de la collectivité qui s’identifiaient comme membres des Premières Nations, des Inuits ou des Métis à participer aux enquêtes Tracks et au dépistage du VIH, de l’hépatite C et de la syphilis. Des informations ont été recueillies sur les déterminants sociaux de la santé, le recours aux services de prévention, la consommation de substances, les comportements sexuels et les soins du VIH et de l’hépatite C. Des statistiques descriptives sont présentées. Résultats : Parmi les 1 828 participants, 97,4 % se sont identifiés comme membres des Premières Nations et 91,4 % vivaient dans une collectivité située dans une réserve. Plus de la moitié (52,2 %) étaient des femmes cisgenres, l’âge moyen était de 36,3 ans, 82,5 % vivaient dans un logement stable, 82 % avaient accès à des soins de santé primaires et 73,8 % ont déclaré avoir une bonne ou excellente santé mentale. La plupart des participants (97 %) avaient un membre de leur famille qui avait été placé dans un pensionnat. Des proportions élevées ont été victimes de stigmatisation et de discrimination (65,6 %), de contraintes financières (64,3 %) et d’abus dans l’enfance (65,1 %). Le dépistage du VIH (62,8 %) et de l’hépatite C (55,3 %) était relativement élevé. La prévalence du VIH était de 1,6 % (dont 64 % connaissaient leur statut d’infection). La prévalence de l’acide ribonucléique de l’hépatite C était de 5 % (44,9 % des personnes connaissaient leur statut d’infection actuel). Conclusion : Des expériences historiques et continues de traumatismes et une prévalence plus élevée de l’hépatite C ont été déterminées, réaffirmant les données probantes du legs du colonialisme, des pensionnats autochtones et du racisme systémique. La participation élevée au dépistage et à la prévention des infections transmissible sexuellement et par le sang (ITSS) reflète l’importance des services et des programmes de soins de santé adaptés à la culture, sûrs et réactifs, dirigés par les Premières Nations, pour obtenir de meilleurs résultats pour les peuples des Premières Nations.
Keywords