Cahiers d’Études Romanes (Dec 2020)
Enfance et mémoire dans la littérature de la dernière dictature argentine
Abstract
L’élection de Raúl Alfonsín le 30 octobre 1983 et son accession à la présidence de la République Argentine le 10 décembre de la même année mettent un terme, sinon à la violence, du moins à la répression institutionnelle, instaurée bien avant que les militaires ne prennent le pouvoir le 24 mars 1976. Cette dictature est couramment associée aux termes « disparu » et « vol de bébés », questions dont la littérature et le cinéma se sont rapidement appropriés, d’autant plus que bon nombre des victimes directes de la dictature ont été des adolescents et des enfants dont les parents ont été assassinés et à qui on a volé l’identité. Spectateur, acteur impuissant des événements, souvent victime directe ou indirecte de ces mêmes événements, l’enfant est le témoin impuissant des bouleversements qui ont affecté son entourage et sa construction comme individu. Ce travail propose une analyse de l’évolution de la présence de l’enfant dans la production littéraire et cinématographique argentine depuis le milieu des années 1980.
Keywords