SHS Web of Conferences (Jan 2024)

20 ans après : une transition écologique pour les espaces thématiques

  • Boyé Gilles

DOI
https://doi.org/10.1051/shsconf/202419108001
Journal volume & issue
Vol. 191
p. 08001

Abstract

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Pendant une dizaine d’années, la morphologie thématique a connu un succès pour les analyses flexionnelles et dérivationnelles en français (Bonami & Boyé, 2003, 2005, 2007, 2014 ; Bonami, Boyé, Giraudo & Voga, 2008 ; Bonami, Boyé & Kerleroux, 2009 : Plénat 2008 ; Roché, 2010 ; Roché & Plénat, 2014 ; Tribout, 2010) et dans d’autres langues romanes (espagnol : Boyé & Cabredo, 2010 ; italien : Montermini & Boyé, 2012 ; catalan : Guerrero, 2014). Toutefois, avec l’apparition des bases de données lexicales et des traitements automatiques, ce type de modèle basé sur une notion de régularité catégorique déterminée de façon impressioniste a laissé la place à des analyses quantitatives cherchant à répondre à la question du remplissage des paradigmes (Ackerman et al., 2009) et à démontrer l’hypothèse de l’entropie faible des systèmes flexionnels. Après avoir rappelé les grandes lignes des modélisations basées sur les espaces thématiques et des problèmes soulevés à leurs égards dans la section 2, nous proposons une transition vers un ensemble de données écologiques à la section 3. La section 4 présente les analogies qui serviront de base à notre nouveau modèle. La section 5 introduit la notion de prédictivité jointe qui sera utilisée dans la section 6 pour décrire le mécanisme utilisé pour remplir les paradigmes. Enfin, la section 7 décrit quelques modules supplémentaires pour définir ce nouveau modèle d’analyse flexionnelle quantitative basé sur des données écologiques dans la lignée des espaces thématiques.