Akofena (Jun 2023)
La double correction comme solution à l’évaluation du baccalauréat tchadien
Abstract
Résumé : Cet article vise à analyser la portée et la fonction de la double correction qui est une réforme pour la crédibilité, la réputation, la transparence et la justice dans l’évaluation des candidats au baccalauréat tchadien. L’analyse de cette réforme est faite grâce aux données statistiques des trois années consécutives à savoir 2019,2020 et 2021. Les théories sur les évaluations et celles de la méritocratie nous ont servi de cadre théorique. De nature quantitative, cette recherche s’est basée sur les statistiques de l’Office National des Examens et Concours du Supérieur (ONECS) et complétées par nos propres observations en tant que responsables impliqués dans cette structure en charge de l’organisation du baccalauréat. Les résultats font état de ce que la double correction a apporté une amélioration considérable en termes de succès au baccalauréat. Après comparaison des prestations des titulaires de la licence à celles des titulaires du CAPEL (Certificat d’Aptitude Professionnelle pour l’Enseignement aux Lycées), les résultats sont profondément édifiants : il ressort de notre analyse que les enseignants certifiés commettent plus de maladresses que ceux issus des universités avec une Licence. Cette conclusion est due au fait que les licenciés n’aient pas bénéficié de formation professionnelle au cours de leur parcours. En revanche, les enseignants certifiés, eux, ont suivi une formation professionnelle dans les écoles de formation. Dès lors, une formation supplémentaire, notamment un recyclage serait important et bénéfique pour tous les enseignants licenciés. Il serait également intéressant pour notre pays de continuer à professionnaliser les enseignements dispensés dans les institutions académiques. Mots-clés :Baccalauréat tchadien, double correction, docimologie, évaluation, ONECS