CJC Open (Mar 2021)
Acute Coronary Syndrome in the Era of SARS-CoV-2 Infection: A Registry of the French Group of Acute Cardiac Care
Abstract
Background: In this study, we aimed to report clinical characteristics and outcomes of patients with and without SARS-CoV-2 infection who were referred for acute coronary syndrome (ACS) during the peak of the pandemic in France. Methods: We included all consecutive patients referred for ST-elevation myocardial infarction (STEMI) or non-STEMI (NSTEMI) during the first 3 weeks of April 2020 in 5 university hospitals (Paris, south, and north of France), all performing primary percutaneous coronary intervention. Results: The study included 237 patients (67 ± 14 years old; 69% male), 116 (49%) with STEMI and 121 (51%) with NSTEMI. The prevalence of SARS-CoV-2-associated ACS was 11% (n = 26) and 11 patients had severe hypoxemia on presentation (mechanical ventilation or nasal oxygen > 6 L/min). Patients were comparable regarding medical history and risk factors, except a higher prevalence of diabetes mellitus in SARS-CoV-2 patients (53.8% vs 25.6%; P = 0.003). In SARS-CoV-2 patients, cardiac arrest on admission was more frequent (26.9% vs 6.6%; P < 0.001). The presence of significant coronary artery disease and culprit artery occlusion in SARS-CoV-2 patients respectively, was 92% and 69.4% for those with STEMI, and 50% and 15.5% for those with NSTEMI. Percutaneous coronary intervention was performed in the same percentage of STEMI (84.6%) and NSTEMI (84.8%) patients, regardless of SARS-CoV-2 infection, but no-reflow (19.2% vs 3.3%; P < 0.001) was greater in SARS-CoV-2 patients. In-hospital death occurred in 7 SARS-CoV-2 patients (5 from cardiac cause) and was higher compared with noninfected patients (26.9% vs 6.2%; P < 0.001). Conclusions: In this registry, ACS in SARS-CoV-2 patients presented with high a percentage of cardiac arrest on admission, high incidence of no-reflow, and high in-hospital mortality. Résumé: Contexte: Notre étude avait pour but d’établir les caractéristiques cliniques et les résultats de patients infectés ou non par le SRAS-CoV-2 qui ont été orientés en raison d’un syndrome coronarien aigu (SCA) pendant la phase aiguë de la pandémie en France. Méthodologie: Nous avons inclus dans l’étude tous les patients consécutifs qui ont présenté un infarctus du myocarde avec sus-décalage du segment ST (STEMI) ou sans sus-décalage du segment ST (NSTEMI) au cours des 3 premières semaines d’avril 2020 et qui ont été orientés vers 5 hôpitaux universitaires (situés à Paris, ainsi que dans le sud et le nord de la France), tous en mesure de réaliser des interventions co-ronariennes percutanées primaires. Résultats: L’étude comprenait 237 patients (âge : 67 ± 14 ans; proportion d’hommes : 69 %); 116 (49 %) présentaient un STEMI et 121 (51 %), un NSTEMI. La prévalence d’un SCA associé à une infection par le SRAS-CoV-2 s’établissait à 11 % (n = 26), et 11 patients étaient en hypoxémie grave (nécessitant une ventilation artificielle ou l’administration d’oxygène par voie nasale à un débit de plus de 6 l/min) à leur arrivée. Les patients présentaient des antécédents médicaux et des facteurs de risque comparables, à l’exception du fait que la prévalence du diabète était plus élevée chez les patients infectés par le SRAS-CoV-2 (53,8 % vs 25,6 %; p = 0,003). Ces derniers avaient plus souvent subi un arrêt cardiaque à leur admission (26,9 % vs 6,6 %; p < 0,001). Chez les patients infectés par le SRAS-CoV-2, une coronaropathie importante et une occlusion de l’artère coupable ont été observées chez respectivement 92 % et 69,4 % des patients présentant un STEMI, et chez 50 % et 15,5 % des patients présentant un NSTEMI. Une intervention coronarienne percutanée a été effectuée dans les mêmes proportions chez les patients subissant un STEMI (84,6 %) que chez ceux présentant un NSTEMI (84,8 %), sans égard à la présence ou à l’absence d’une infection par le SRAS-CoV-2, mais les cas de non-reperfusion (no-reflow) ont été plus fréquents chez les patients infectés que chez les autres patients (19,2 % et 3,3 %, respectivement; p < 0,001). Sept patients infectés par le SRAS-CoV-2 sont morts à l’hôpital (5 de cause cardiaque), ce qui représente un taux de mortalité plus élevé que chez les patients non infectés (26,9 % vs 6,2 %; p < 0,001). Conclusions: Dans le cadre de cette étude, le SCA survenu chez les patients infectés par le SRAS-CoV-2 était associé à un fort pourcentage d’arrêt cardiaque à l’admission, à une fréquence élevée de cas de non-reperfusion et à un taux élevé de mortalité hospitalière.