Ziglôbitha (Sep 2024)
La complexité de la masculinité de l’enfant-soldat: Une étude critique de Johnny Chien Méchant et Rebelle.
Abstract
Résumé : Plusieurs idées abondent sur le sujet de l’image des enfants qui vont de la pédagogie, à la médicine, au droit jusqu’aux études qui touchent à leur survie dans la société. Leurs images menacées et ménaçantes viennent sous la rubrique des enfants de la rue, des enfants abusés et des enfants-soldats. Ces derniers, ayant des caractéristiques brutales, sont des garçons ou des filles qui directement ou indirectement, mais de façon violente, font la guerre. Le phenomène de l’enfant-soldat est très élevé dans les pays du tiers-monde et surtout les pays africains. Ces derniers après l’indépendance font face aux conflits pour les pouvoirs politiques, économiques, et sociales des tribus multiples qui voient leurs intérêts défavorisés dans la nouvelle conglomération nationale de leurs pays. Vu qu’il y a peu d’études sur la masculinité des enfants-soldats, cet article fait office d’une interrogation sur la complexité de la masculinité de l’enfant-soldat dans Johnny Chien Méchant (2002) de Emmanuel Dongala et Rebelle un film Kim Nguyen (2012), deux récits de guerre africains. Cet essai met l’accent sur le concept de l’enfant-soldat en tant que phénomène complexe et problématique dans la société post-coloniale africaine. Par rapport à leur statut d’enfant, le débat de cet article porte sur l’examen de leurs traits d’agressivité, qui oscille entre la masculinité hégémonique et l’hypermasculinité, afin d’établir l’instabilité du pouvoir de la masculinité. Les questions qui dirigent cette étude sont : vu que les enfants-soldats tuent et traumatisent sans restreint, (de genre, d’âge ou de couche sociale) et constituent le traumatisme l’un contre les autres, comment catégorisent-on leur masculinité ? En quoi est-ce que la complexité de leur masculinité démystifie l’innocence de l’enfance de ces enfants-soldats ? Mots-clés : guerre, enfant-soldat, traumatisme, violence, masculinités.