Espacio, Tiempo y Forma. Serie I, Prehistoria y Arqueología (Nov 2013)
Fressignes (Indre, France), campement de chasseurs solutréens aux limites de l’extrême septentrional
Abstract
Hace 20000-18000 años, pobladores solutrenses se establecieron en los afloramientos de caliza de la cuenca del río Creuse, en la periferia del noroeste del Macizo Central. La excavación del yacimiento de Fressignes (Indre, Francia) ha revelado una secuencia continua de ocupación en una cornisa con vistas al valle de la Creuse, cerca de veinte kilómetros al interior del macizo montañoso. Este es un campamento estacional en el que los Solutrenses llevaron consigo su sílex para debitar y tallar. Una docena de tipos petrográficos de sílex presentes en el campamento fueron definidos y sus depósitos geológicos de origen localizados hasta 100 km. Las puntas de muesca, las hojas de sauce y las piezas con retoques solutrenses han permitido caracterizar el Solutrense superior. En esta zona de contacto entre el Macizo Central y la cuenca de París, el Solutrense encuentra-se al límite extremo de su extensión hacia el norte. Esta ubicación marginal en el aspecto cultural (en el sentido clásico del término) plantea preguntas acerca de una posible originalidad de Solutrense superior contra la identidad que le fue conferido en las partes más centrales y meridionales de su expansión territorial. Las excavaciones conducidas en Fressignes lograran descubrir sociedades de cazadores muy bien organizadas para explotar de la mejor forma los recursos de sus paisajes. Fressignes se convirtió en un lugar importante para el conocimiento de los últimos Solutrenses, en el extremo más septentrional de su territorio.Voici 20000-18000 ans, des Solutréens s’installèrent dans les affleurements calcaires du bassin de la Creuse, en périphérie nord ouest du Massif Central. La fouille de Fressignes (Indre, France) a mis au jour une séquence continue d’occupations sur un replat dominant la vallée encaissée de la Creuse, une vingtaine de km à l’intérieur du massif montagneux. Il s’agit d’un campement saisonnier dans lequel les Solutréens apportaient avec eux leurs silex à débiter et façonner. Une dizaine de types pétrographiques de silex présents sur le campement ont été définis et leurs gîtes géologiques d’origine localisés jusqu’à une centaine de km. Les pointes à cran, les feuilles de saule et des pièces à retouche plate solutréenne ont permis de caractériser le Solutréen supérieur. En cette région de contact entre le Massif central et le Bassin parisien, le Solutréen se trouve à la limite extrême de son extension septentrionale. Cette localisation marginale sur le plan culturel (au sens classique) invite à s’interroger sur une éventuelle originalité du Solutréen supérieur par rapport à l’identité qui lui fut conférée dans les zones plus centrales ou méridionales de son expansion territoriale. Les fouilles menées à Fressignes ont fait ainsi découvrir des sociétés de chasseurs très bien organisées pour exploiter au mieux les multiples ressources de leurs paysages. Fressignes est devenu un site important pour la connaissance des derniers Solutréens, sur la marge la plus septentrionale de leurs territoires.
Keywords