INRAE Productions Animales (Apr 2021)

Efficience Alimentaire : comment mieux la comprendre et en faire un élément de durabilité de l’élevage

  • Gonzalo CANTALAPIEDRA-HIJAR,
  • Philippe FAVERDIN,
  • Nicolas C FRIGGENS,
  • Pauline MARTIN

DOI
https://doi.org/10.20870/productions-animales.2020.33.4.4594
Journal volume & issue
Vol. 33, no. 4

Abstract

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L’efficience alimentaire est un caractère de première importance pour l’élevage, tant du point de vue économique que comme élément de sa durabilité. Si l’efficience alimentaire peut s’étudier à différentes échelles, le choix est fait de situer cette synthèse au niveau de l’animal et des variations individuelles. Dans un premier temps, les différentes définitions de l’efficience et des critères utilisés pour l’estimer sont abordées, en comparant les possibilités offertes par les critères de type ratio et ceux de type résidu. L’ingéré résiduel (ou « Residual Feed Intake » : RFI), critère le plus plébiscité aujourd’hui dans les études sur les ruminants, est présenté. Dans un deuxième temps, les mécanismes biologiques impliqués dans l’efficience alimentaire sont passés en revue, ainsi que les moyens de les étudier. On retrouve tout d’abord ce qui a trait à l’efficience digestive, avec notamment l’impact du temps de séjour ou de la population microbienne. Puis, les déterminants de l’efficience métabolique tels que la production de chaleur, le taux de renouvellement protéique, la respiration mitochondriale, ou encore l’influence de la composition corporelle sont également détaillés. Dans un troisième temps, nous évoquons les défis à relever afin de mettre en place une potentielle sélection sur le caractère, la difficulté majeure résidant dans le phénotypage d’un nombre suffisant d’individus. Enfin, les liens entre efficience et résilience sont explorés, afin de prendre en compte la performance de l’animal sur un pas de temps plus long et d’inclure l’importance de la durabilité.