The Pan African Medical Journal (Mar 2016)

Les facteurs prédictifs de malignité dans la prise en charge des tumeurs parotidiennes: à propos de 76 cas

  • Brahim Bouaity,
  • Youssef Darouassi,
  • Mehdi Chihani,
  • Mohamed Mliha Touati,
  • Haddou Ammar

DOI
https://doi.org/10.11604/pamj.2016.23.112.8404
Journal volume & issue
Vol. 23, no. 112

Abstract

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La pathologie tumorale de la glande parotide est complexe et pose un problème diagnostique et thérapeutique. Une bonne analyse des facteurs prédictifs de malignité de ces tumeurs parotidiennes semble actuellement nécessaire en vue d'une meilleure planification thérapeutique. Le but de ce travail est d'étudier les facteurs prédictifs de malignité dans les tumeurs parotidiennes à travers une étude rétrospective sur 76 cas de tumeurs de la parotide traités au service d'Oto-Rhino-Laryngologie et de Chirurgie Cervico-Faciale de l'hôpital militaire Avicenne de Marrakech entre janvier 2000 et décembre 2012. Il s'agit de 40 femmes et 36 hommes. L'âge moyen était de 44 ans pour les tumeurs bénignes alors qu'il était de 50 ans pour les tumeurs malignes. Le délai moyen de consultation était de 24 mois pour les tumeurs bénignes et de 16 mois pour les tumeurs malignes. La tuméfaction de la région parotidienne a été un signe révélateur constant chez tous les malades. La malignité est évoquée cliniquement devant la douleur, la paralysie faciale, la fixité par rapport au plan superficiel ou profond et la présence d'adénopathie. L'IRM constitue désormais l'examen de choix dans l'exploration des masses tumorales parotidiennes avec une bonne valeur diagnostique de malignité ou de bénignité. La cytoponction à l'aiguille fine n'a pas de valeur que si elle est positive. La parotidectomie exploratrice avec examen anatomopathologique extemporané demeure la clé du diagnostic positif. Les tumeurs parotidiennes bénignes représentent l'entité la plus fréquente (80%) et l'adénome pléomorphe demeure le type histologique prédominant (61%). Quant aux tumeurs malignes, elles sont plutôt rares, dominées essentiellement par les carcinomes muco épidermoides (6,5%). Le traitement chirurgical est l'option de choix souvent associée à un curage ganglionnaire et une radiothérapie pour les tumeurs malignes. La paralysie faciale est la complication la plus fréquente de la chirurgie parotidienne.

Keywords