INRAE Productions Animales (Apr 2003)

Production et conservation de la semence de bouc pour l’insémination artificielle

  • B. LEBOEUF ,
  • B. RESTALL,
  • S. SALAMON

DOI
https://doi.org/10.20870/productions-animales.2003.16.2.3650
Journal volume & issue
Vol. 16, no. 2

Abstract

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Chez les races caprines saisonnées, les méthodes d’amélioration de production et de conservation de semence doivent prendre en considération l’influence de l’environnement et en particulier de la photopériode. Par la fonction qu’elle exerce sur la régulation du développement gonadique, celle-ci contribue indirectement au contrôle du comportement sexuel et de la production de sperme, tant du point de vue quantitatif que qualitatif. L’utilisation de traitements photopériodiques constitue donc un outil efficace pour augmenter la production des doses de sperme destinées à l’insémination artificielle durant la carrière de reproducteur du bouc. Afin d’optimiser la production et la qualité de la semence, une sélection préalable des mâles est cependant nécessaire. Un problème spécifique dans la conservation de la semence de bouc est l’effet délétère du plasma séminal sur la viabilité des spermatozoïdes après congélation / décongélation, principalement lorsqu’ils sont dilués dans des milieux à base de lait ou de jaune d’œuf. La protéine responsable de cet effet est une enzyme sécrétée par les glandes bulbo-uréthrales appartenant à la famille des lipases pancréatiques et qui possède une double activité lipasique et phospholipasique. La conservation de la semence à l’état liquide, peu coûteuse, est un complément à la cryconservation pour développer l’insémination artificielle à grande échelle. Mais la diminution de la fécondance après 12 heures de conservation est un frein à l’utilisation de cette technique. Les méthodes de congélation disponibles actuellement diffèrent sur plusieurs aspects. Les plus efficaces incluent le lavage de la semence pour éliminer le plasma séminal dès la collecte.