Canadian Oncology Nursing Journal (Nov 2014)

Les besoins de nature sexuelle et en soins de soutien des Canadiens atteints du cancer de la prostate et de leurs partenaires : définition du problème et développement des interventions

  • Deborah L McLeod,
  • Lauren M Walker,
  • Richard J Wassersug,
  • Andrew Matthew,
  • John W Robinson

Journal volume & issue
Vol. 24, no. 4
pp. 279 – 286

Abstract

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Les traitements du cancer de la prostate s’accompagnent d’un large éventail d’enjeux de survivance à court et à long terme non seulement pour les patients mais aussi pour leurs partenaires. Les effets du traitement varient de l’incontinence urinaire au dysfonctionnement sexuel en passant par des défis psychologiques, relationnels et sociaux. De plus, l’hormonothérapie anti-androgénique entraîne de graves risques pour la santé (p. ex. maladies cardiovasculaires et ostéoporose), qui doivent faire l’objet d’une gestion efficace. Bien qu’il y ait une multitude d’enjeux liés à la survivance à prendre en charge, il existe au Canada fort peu de programmes à l’intention des survivants qui aident ces derniers et leurs partenaires à aborder les résultats du diagnostic et du traitement du cancer de la prostate. Malgré tout, la situation commence à s’améliorer. Plusieurs établissements de différentes régions du Canada participent à l’élaboration d’un éventail de programmes visant à répondre aux besoins en soins de soutien des hommes ayant le cancer de la prostate et de leurs partenaires. Nous discutons dans cet article des questions qui se posent et des programmes qui sont lancés en vue de les aborder. Les patients atteints du cancer de la prostate font face à une multitude d’enjeux associés au traitement qu’ils ont reçu et qui ont une incidence importante sur leur qualité de vie. Les traitements primaires du cancer de la prostate, localisés et à visée curative, sont la prostatectomie radicale et la radiothérapie (sous forme de curiethérapie ou de radiothérapie standard, par faisceau externe). Des thérapies générales telles que l’hormonothérapie anti-androgénique (HAA) sont également courantes. Quoique les patients et leurs partenaires éprouvent les importantes conséquences physiques et psychosociales de ces traitements, le soutien permettant d’aborder ces enjeux est limité et erratique parmi les centres de cancérologie du Canada.Plusieurs centres de cancérologie du Canada travaillent assidument depuis six ans à l’amélioration des soins de soutien dispensés aux patients ayant le cancer de la prostate et à leurs partenaires. Nous aborderons deux de ces programmes, le premier qui porte sur le dysfonctionnement sexuel induit par le traitement localisé du cancer de la prostate alors que le second concerne l’adaptation à l’hormonothérapie anti-androgénique.