Ziglôbitha (Dec 2024)
LES VELLEITES DE DESTRUCTION DU RASSEMBLEMENT DEMOCRATIQUE AFRICAIN DE 1949 A 1951 : PROLONGEMENT DE LA LUTTE CONTRE LE COMMUNISME EN AFRIQUE NOIRE, D’APRES LE RAPPORT DAMAS
Abstract
Résumé : Dans les milieux métropolitains et africains, les adversaires du RDA présentent les dirigeants du mouvement comme des dangereux agents de Moscou, les partisans de Staline. La crise indochinoise et la répression malgache attisent les sensibilités anticommunistes. Les milieux français, très inquiets de l’influence de mouvement anticolonialiste en Afrique noire et dans les Assemblées métropolitaines, élaborent un projet visant à détruire le Rassemblement démocratique africain. Les Maîtres d’œuvre de cette politique machiavélique sont les ministres de la France d’outre-mer, Jean Letourneau et Français Mittérand, les gouverneurs généraux ainsi que les gouverneurs des territoires contrôlés par le RDA. Deux grandes méthodes sont envisagées : la voie pacifique et la répression. Cette politique qui a débuté après l’expulsion des communistes du gouvernement en 1947 a affaibli considérablement le mouvement houphouétiste. Entre 1948 et 1949, les communistes ont tenté en vain d’infléchir, de l’intérieur, l’orientation du parti houphouetiste, pour en faire un allié idéologique du bloc communiste dans la guerre froide. Cette période marquée par la guerre froide, le « coup de Prague » hante les esprits de l’administration coloniale française. Pour éviter, sa disparition de la scène politique africaine, il se désapparente du PCF en octobre 1950. Malgré ce revirement politique, la métropole a empêché le parti d’Houphouët-Boigny d’avoir trop d’élus lors des élections législatives du 17 juin 1951. Mots-clés : destruction, communisme, métropole, mouvement, RDA