Health Reform Observer - Observatoire des Réformes de Santé (Feb 2024)

Disrupting Colonial Narratives: (Re)claiming Autonomy and (Re)affirming Traditional Family Structures through Story in the Teme-augaming

  • Robyn K. Rowe

Journal volume & issue
Vol. 10, no. 3

Abstract

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Land displacement, theft, and erasure have been key drivers in undermining the political, economic, cultural, linguistic, ancestral, and family formations of First Nations people in Canada. Nation rebuilding is the cornerstone of all sovereignty efforts and is a necessary component of improving the social and political conditions that impact health and wellness. Exercising sovereignty is tightly linked to the autonomous assertion of land and resource rights. Discrimination through the Crown’s self-imposed position as the natural owner of all land and resources across the country is evidenced by a continued failure to recognize the many ways that First Nations self-identify. This inadequacy overlooks First Nations’ inherent rights to self-determination while advancing colonial ideologies. This paper presents a thread of qualitative research findings from a project that included an Indigenous storywork method with one First Nations’ Elder and grandmother, kookum. Within the context of her-story and traditional knowledge mobilization, this work challenges the colonially defined territorial boundaries of the hereditary family clan structures across the Temagami region in Northeastern Ontario, Canada. Kookum’s story demonstrates how colonial policies and practices undermine hereditary conceptions of traditional family identity and led to the misguided and unauthorized theft of the Friday family territories. The reconstruction of identity damages hereditary forms of governance and impairs traditional and familial connection to land, culture, language, and traditions, and is 1) incompatible with self-determination; 2) maintains and perpetuates colonialism; 3) hinders genuine reconciliation; and 4) furthers health and socio-economic inequities for First Nations people. Le déplacement, le vol et l’effacement des terres ont été les principaux facteurs qui ont miné les formations politiques, économiques, culturelles, linguistiques, ancestrales et familiales des peuples des Premières nations du Canada. La reconstruction de la nation est la pierre angulaire de tous les efforts de souveraineté et constitue un élément nécessaire à l’amélioration des conditions sociales et politiques qui ont un impact sur la santé et le bien-être. L’exercice de la souveraineté est étroitement lié à l’affirmation autonome des droits à la terre et aux ressources. La discrimination qui découle de la position que la Couronne s’est imposée en tant que propriétaire naturel de toutes les terres et ressources du pays est attestée par l’incapacité persistante de reconnaître les nombreuses façons dont les Premières nations s’identifient. Cette inadéquation néglige les droits inhérents des Premières nations à l’autodétermination tout en faisant progresser les idéologies coloniales. Cet article présente les résultats d’une recherche qualitative menée dans le cadre d’un projet incluant une méthode de travail narrative indigène avec une aînée et grand-mère des Premières Nations, kookum. Dans le contexte de la mobilisation de son histoire et de son savoir traditionnel, ce travail remet en question les frontières territoriales définies par la colonisation des structures claniques familiales héréditaires dans la région de Temagami, dans le nord-est de l’Ontario, au Canada. L’histoire de kookum montre comment les politiques et les pratiques coloniales ont sapé les conceptions héréditaires de l’identité familiale traditionnelle et conduit au vol malavisé et non autorisé des territoires de la famille Friday. La reconstruction de l’identité porte atteinte aux formes héréditaires de gouvernance et compromet les liens traditionnels et familiaux avec la terre, la culture, la langue et les traditions, ce qui est 1) incompatible avec l’autodétermination ; 2) maintient et perpétue le colonialisme ; 3) fait obstacle à une véritable réconciliation ; et 4) aggrave les inégalités sanitaires et socio-économiques pour les peuples des Premières nations.

Keywords