« HOROYA KÈLÈ » ou le combat pour l’honneur : mémoires ouvertes et enracinements

Abstract

Résumé : Extrait de L’honneur de Morifindjan de l’écrivain ivoirien Séry Bailly, « Horoya kèlè » se donne à lire comme une fresque littéraire où les indices du mythe, du conte, de la légende et du proverbe s’anastomosent sur fond historique et socio-idéologique. Au cœur du schème énonciatif se tient Morifindjan, le poète-diseur qui, sous les traits d’un personnage-acteur, témoin oculaire et auriculaire de son temps, se fait le porte-voix des mémoires longues, des cultures ancestrales et des peuples meurtris. La parole poétique, matrice d’une œuvre testimoniale, s’enracine alors dans un terroir à la fois ouvert et fondateur, se saisissant du motif de la guerre pour figurer la duplicité d’un « je » qui joue de lui-même dans un espace où la sujétion colonisante est dénoncée et l’artificialité de l’Histoire démise. Mots-clés : Mémoire, guerre, patriotisme, identité et résilience, poésie et Tohourou