Cahiers d’Études Romanes (Nov 2012)

La riscrittura di un imbroglio. Da Gadda a Germi e Ronconi

  • Matteo Palumbo

DOI
https://doi.org/10.4000/etudesromanes.3669
Journal volume & issue
Vol. 25
pp. 179 – 193

Abstract

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Quer pasticciaccio brutto de via Merulana, publié par Carlo Emilio Gadda nel 1957, est un policier hétérodoxe. Il manque, en effet, dans sa structure, l’élément indispensable le plus convenu du genre : l’identification et l’arrestation du coupable. Ce roman revendique plutôt l’idée que la culpabilité d’un individu est la culpabilité de tous et, partant, tous sont innocents ou tous coupables. Notre article analyse la manière dont cette conclusion est avérée dans trois réécritures de l’œuvre de Gadda : dans le scenario Il palazzo degli ori (« Le palais des ors »), composé par Gadda lui-même à la fin des années Quarante ; dans le film de Pietro Germi, Un maledetto imbroglio (« Maudit malentendu ») de 1959 ; et dans la mise en scène de Luca Ronconi pour le théâtre en 1996. Avérée donc, même si, comme dans le film de Germi, l’épilogue semble trahir le thème du Pasticciaccio : les rôles peuvent subitement se renverser et la frontière qui sépare la loi du crime tend à se faire si ténue qu’elle disparaît.

Keywords