Utopia e illusione in immagine nella letteratura di Italo Calvino

Abstract

Pour Italo Calvino, l’utopie n’est ni systémique ni téléologique, elle ne consiste pas en un modèle complet et idéal à poursuivre dans un ailleurs « absolu » ; elle est plutôt discontinue et pulvisculaire, faite de la même matière que la réalité. Partant de ces considérations, que l’on peut trouver dans les pages que Calvino consacre à l’utopiste Charles Fourier, cet article cherche à mettre en évidence comment pour l’écrivain ligure la véritable utopie consiste dans la possibilité de l’écriture (de son écriture) d’être exhaustive par rapport au réel dans sa complexité et sa totalité. Selon Calvino, la représentation artistique est toujours partielle et fragmentée, en perspective, prismatique, ainsi qu’inévitablement médiée. Grâce à la réflexion métalittéraire, à l’exposition des outils du métier, Calvino médite sur la façon dont la vision du monde (l’auteur) et sa représentation (l’œuvre) partagent la substance même du monde. La distance visuelle nécessaire à l’observation et à la représentation fait de la littérature à la fois un écran et un miroir de la réalité ; elle ne peut donc être qu’ironique, illusoire, labyrinthique.

Keywords

• Fourier (Charles)
• Calvino (Italo)
• fonction métalittéraire